Pour trouver un agent immobilier, les Français se fient aux sites d’annonce

Jusqu’à présent, pour trouver un agent immobilier, on se fiait aux recommandations des proches et aux enseignes visibles chez soi. La crise sanitaire a accentué la digitalisation du processus.

Par Jean-Bernard Litzler – Mis à jour lePublié le

Le bouche-à-oreille n’est-il plus ce qu’il était? En tout cas, pour se trouver un agent immobilier, il est moins puissant que par le passé. C’est l’un des enseignements du dernier baromètre de la satisfaction client dans l’immobilier. Ce baromètre annuel réalisé par l’Ifop pour Opinion system, société spécialisée dans les avis clients, plaçait généralement en tête le passage devant une agence et les recommandations des proches comme premières méthodes pour se trouver un agent immobilier.

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Cette année, sans doute en répercussion de la crise sanitaire, la troisième source d’inspiration, à savoir les sites de petites annonces immobilières, deviennent le premier canal (pour 20% des sondés contre 19% qui se fient aux enseignes qu’ils voient dans la rue et 18% sur la recommandation d’un proche). «Les habitudes de consommation ont évolué et les agences ont poussé leur digitalisation en proposant notamment des visites virtuelles et des visites électroniques, note Samantha Domingues, directrice adjointe d’Opinion System. Et ces changements devraient être durables autant du côté des consommateurs que des agents immobiliers qui craignent des récidives de crises sanitaires.»

La commission en question

Une évolution importante, mais pas non plus une révolution. «On aurait pu imaginer un effondrement des méthodes classique et notamment de l’importance du point de vente physique, alors qu’il n’en a rien été», souligne a contrario Jean-David Lépineux, fondateur de la société d’avis clients. Cette période marquée par la crise sanitaire a aussi vu le développement de réseaux d’agences low cost et d’acteurs purement digitaux. Une menace pour les agences classiques que les Français trouvent trop chères et qui le sont effectivement plus que leurs voisines européennes? «Le prix des prestations proposées n’est un point d’attention crucial que pour 8% des Français selon notre étude», précise Jean-David Lépineux qui est persuadé que les Français sont prêts à payer pour un service de qualité.

«Au moment de signer le compromis de vente, la commission de l’agence n’est en général pas un problème, elle a été intégrée par l’acheteur à son budget global, explique-t-il. Le souci, c’est que l’agent immobilier a tendance à ne pas reprendre contact avec son client entre le compromis et la signature définitive. À ce moment-là, alors qu’il n’a plus eu de nouvelles de l’agent lorsqu’il le retrouve chez le notaire pour le voir encaisser son chèque, le client a tendance à trouver qu’il a payé sa prestation trop cher.»

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